mardi 9 août 2011

Arnaldur Indridason : l'homme du lac

Arnaldur Indridason : L'homme du lac (Métailié)

"En juin 2000, un tremblement de terre provoque un changement du niveau des eaux du lac de Kleifarvatn et découvre un squelette lesté par un émetteur radio portant des inscriptions en caractère cyrillique à demi effacées. Le commissaire Erlendur et son équipe s'intéressent alors aux disparitions non élucidées dans les années 60, Ce qui conduit l'enquête vers les ambassades des pays de l'ex bloc communiste et les étudiants islandais des jeunesses socialistes boursiers en Allemagne de l'Est, pendant la guerre froide.
Tous ces jeunes gens sont revenus du pays frère brisés par la découverte de l'absurdité d'un système qui, pour faire le bonheur du peuple,jugeait nécessaire de le surveiller constamment.
Erlendur, séduit par un indice peu commun, une Ford Falcon des années 60, s'obstinera à remonter la piste de l'homme du lac dont il finira par découvrir le terrible secret.
Indradison nous raconte une magnifique histoire d'amour victime de la cruauté de l'Histoire, sans jamais sombrer dans le pathos. L'écriture, tout en retenue, rend la tragédie d'autant plus poignante."

Comme toujours avec Erlendur, une histoire de disparition, de disparitions, mais cette fois-ci on plonge également dans la description d'une époque, celle de l'enthousiasme socialiste de la fin des années soixante. Même si je m'intéresse à la politique, cette histoire ne me disait trop rien au départ (j'évite comme la peste les histoires d'espionnage qui m'ennuient terriblement), mais je me suis encore laissée emporter par cet auteur.
Il m'a eue ! Il a un formidable talent pour nous raconter l'humanité de ses personnages, dérouler en parallèle les progrès de l'enquête et l'histoire du passé qui a déclenché l'enquête. Il sait raconter l'absence, le manque, le tragique, la trahison, le besoin de savoir avec profondeur et savoir-faire.
Et, cerise sur le gâteau, si sa fille Eva Lind passe un peu en arrière-plan cette fois-ci, on voit débarquer le fils d'Erlender, Sindri Snaer. On commence même à en apprendre un peu sur le rigide Sigurdur Oli.
Bref, un roman à ne rater sous aucun prétexte ! Même que j'ai réservé les suivants à ma bibliothèque.

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