
C’est la question gênante que se posent tous les personnages du nouveau roman de Nick Hornby. Il y a Annie et Duncan, la quarantaine sonnante, dont le couple de quinze ans d’âge montre d’inquiétantes fissures. Rien d’étonnant, car à y regarder de près, on ne sait plus très bien pourquoi ils sont ensemble.
Annie travaille au petit musée local de Gooleness, un job peu honorifique qui lui laisse assez de temps pour une visite hebdomadaire à son psy débutant... Mais le temps justement est devenu son pire ennemi …
Ado attardé, Duncan consacre tout le sien à Tucker Crowe, une rock star américaine qui a disparu des radars de la scène depuis près de 20 ans, après un album à succès. Il lui a dédié un site et passe ses journées à échafauder avec une communauté de fans internautes les théories les plus farfelues sur la vie de ce Salinger rock et sa réclusion sonique. Quand Duncan reçoit d’un producteur la démo de son nouvel album acoustique, Juliet Naked…c’est l’instant critique…
« Juliet, Naked était à la fois aussi innocent et incendiaire qu’un biscuit au chocolat. »
Le pseudo come back de Tucker fait voler en éclat le fragile équilibre du couple. Annie déteste l’album et poste une critique salée sur le site. Contre toute attente, elle reçoit une réponse de… Tucker himself. Entamant une correspondance, ces deux solitudes se révèlent l’une à l’autre. Car non seulement, Tucker est un expert comme elle en gâchis sentimental, mais c’est un esprit frère. Reste plus qu’à gérer la crise avec humour et plus si affinités…
Ah, Nick Hornby ! Je savais en empruntant son livre à la bibliothèque que je n'allais pas m'ennuyer. On y retrouve des ingrédients communs à d'autres de ses livres : de vieux ados attardés, la passion de la musique. S'y ajoutent internet et ses dérives, le vieillissement, la peur de vivre, comment on peut s'habituer à une vie faute de mieux. C'est un roman qui m'a touchée, qui m'a fait rire par moments, qui m'a mis la larme à l'oeil par moments, bref je ne regrette pas de l'avoir ouvert et je le recommande.
Je trouvais que ça se terminait quand même un peu en queue de poisson quand à la fin de l'édition anglaise "Penguin" dans laquelle je l'ai lu, j'ai trouvé "not the end", ce qui m'a rassurée ;)
Je ne connaissais même pas le nom de cet écrivain (même pas honte ! lol). Mais ta critique donne bien envie d'aller regarder ça... Vraiment très envie ! merci =^.^=
RépondreSupprimerIl est dans mon ptit buro et n'attend que moi!Ton résumé donne envie de lire car pour ce qui est de se l'offrir, c'est déjà réalisé;-) Je viendrai sur cette page plus tard te dire mon ressenti..
RépondreSupprimerJe ne connais Nick Hornby que de nom, tu me donnes envie de découvrir...
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