
"L’Absinthe fut la source d’inspiration des plus grands peintres ; le Coquelicot était la salade préférée de Louis XIV ; le Bleuet aide l’indécise à choisir parmi ses amants ; le Narcisse a la tête penchée en punition parce qu’il faisait de l’ombre au soleil ; la Jusquiame permettait aux sorcières de s’envoler dans les airs. Les plantes sauvages nous racontent des histoires. Des petites, liées à leurs noms populaires et leur symbolique, mais aussi des grandes comme les multiples secrets médicinaux ou culinaires qu’elles recèlent.
Bernard Bertrand a retrouvé tous ces savoirs et ces légendes issus des traditions populaires. Il nous les fait (re)découvrir dans cet ouvrage, autour de la reproduction de 70 planches d’un herbier datant du début du XXe siècle, rassemblant des plantes sauvages de nos régions, magnifiquement collectées et conservées. Un livre mémoire, un livre unique, pour que cet herbier et toutes les richesses qu’il contient ne soient plus oubliés…"
« Cet herbier m’a été offert à la fin des années 1990 par une amie, Pascale Barnet, à la suite du décès de sa mère, Anne-Marie Thines. Pascal, en rangeant les affaires familiales, découvrit dans un carton 5 classeurs toilés, contenant en tout 127 planche botaniques (dont les 70 que nous reproduisons à taille réelle dans ce livre), toutes d’une rare qualité e réalisation et dans un très bon état de conservation. Mais de l’auteur de ce travail magnifique, nulle mention. Il fallut plonger dans la mémoire familiale pour retrouver la trace d’un « compagnon de fin de vie » de l’arrière-grand-mère maternelle de Pascale… Il s’appelait Henri Sauveur, il était né en 1891 et fut pharmacien à Baccarat, près de Nancy, avant de disparaître en 1969. Simple amateur botaniste, il avait réalisé cet herbier dans les années 1930, avec passion et minutie. Aujourd’hui où cet herbier oublié se redécouvre, qu’il soit dédié à la mémoire d’Henri Sauveur, ce simple amateur. Et que Pascale soit remerciée d‘avoir eu la bonne idée de me l’offrir…
Frédéric Lisak, l’éditeur.
Dans ce superbe ouvrage à l’aspect parcheminé, on retrouve donc les belles planches d’Henri Sauveur sur les pages de droite. Sur les pages de gauche, on peut y lire le nom de la plante, ses caractéristiques, ses noms populaires, son étymologie, son histoire, son ethnologie, son langage, voire ses applications médicinales, ses curiosités, des astuces… Et plein, plein, plein de renseignements. Par exemple, saviez-vous que le Velcro a été inventé d’après les propriétés accrocheuses de la bardiane ? Que la chélidoine traite les verrues ? Que le liseron sert à jouer au « parapluie de la chance » ? Que si le souci ne s’ouvre pas le matin, il risque de pleuvoir dans la journée ? Même si vous le saviez déjà, qu’importe ! Feuilletez donc ce livre aux parfums imaginaires de chemins de campagne. Si vous êtes piqués par le virus, vous trouverez en annexe comment constituer son herbier (ça me tente depuis longtemps…).
Au passage, je vous signale que son auteur, Bernard Bertrand, a créé avec sa compagne un Jardin des Sortilèges. Tant qu’on y est, on leur doit à tous les deux « Le compagnon végétal », une collection de monographies sur les belles sauvages oubliées. « Aujourd’hui, Bernard Bertrand continue d’écrire et d’éditer ses livres du fin fond des Pyrénées. Il parcourt la France pour défendre la richesse et les vertus des « mauvaises herbes » et milite pour que tout un chacun puisse se réapproprier toutes ces connaissances. Il est notamment le président de l’association des Amis de l’Ortie. »
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