
"Une jeune Norvégienne est retrouvée assassinée à Sydney, en Australie. Harry Hole, de la police d'Oslo, est envoyé sur place pour participer à l'enquête menée par ses collègues australiens. Tandis que Harry fait connaissance avec une autre culture, les meurtres se multiplient. Les soupçons portent bientôt sur le monde interlope de Sydney, sa vie nocturne, mais amène aussi Harry à se pencher sur les légendes aborigènes et l'histoire de l'Australie. Et par la même occasion de faire le point, sur ses obsessions, ses erreurs professionnelles, ses mauvais penchants, et son rapport aux femmes."
Ce qui semble avoir rebuté plusieurs lecteurs est justement ce qui m'a attirée dans ce livre : le temps que prend l'auteur pour installer les personnages, leurs histoires, le fait qu'il s'agisse plus d'un roman que d'un roman policier. Harry est attachant, même s'il est loin d'être un petit saint, et les autres personnages aussi.
Ce qui aurait pu me déplaire, ce sont quelques vérités qui deviennent des poncifs à force d'être rebattues : le SDF avait une vie avant de passer son temps à se saoûler, les méchants colonisateurs contre les gentils aborigènes, le flic alcoolique, etc. Mais bon, Nesbo arrive très bien à faire passer tout ça ! J'ai également aimé l'atmosphère parfois onirique - Harry raconte souvent ses rêves bizarres, et la lutte du personnage pour vivre avec son passé.
Bref, un auteur que je découvrais lors de cette lecture et que j'ai envie de continuer à explorer.
Extrait :"Il avait appris par la suite que ce n'était pas une bonne chose de lutter contre tous ses sentiments à la fois. Tout d'abord, il ne savait pas ce qu'il ressentait, en tout cas pas de façon générale, ce qui revenait à défier un monstre qu'il ne voyait même pas. Ensuite, il avait plus de chances de gagner s'il parvenait à fractionner la guerre en plusieurs petites batailles dans lesquelles il avait un meilleur aperçu des ressources de l'ennemi, il pouvait trouver ses points faibles et le battre sur le long terme. C'était comme passer des feuilles au broyeur. Si on en met trop, la machine panique, tousse et meurt dans un bruit sourd. Et à ce moment-là, il faut tout reprendre depuis le début.
Un ami d'un collègue, que Harry avait vu lors de dîners occasionnels, officiait comme psychologue communal. Il avait regardé Harry curieusement quand celui-ci lui avait présenté sa méthode pour gérer ses sentiments.
"La guerre ? avait-il demandé. Le broyeur ?"
Il avait eu l'air de vraiment s'inquiéter."
Voilà une littérature que je connais mal... les "vérités" lieux communs dont tu parles m'agacent de plus en plus mais c'est à essayer
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